Kyoto, la ville aux 1000 temples

Avec ses 17 sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, son histoire très riche et son atmosphère unique, Kyoto, l’ancienne capitale du Japon, est encore aujourd’hui le centre culturel et spirituel de l’archipel. J’ai adoré en faire la découverte, entre flâneries dans les petites ruelles de la vieille ville, détente dans l’un des nombreux jardins et balade le long du Chemin des Philosophes. Mais surtout, quel bonheur de visiter ses fabuleux temples ! Il y en a plus de 1600 et il faudrait sans doute une vie entière pour tous les explorer, mais voici une sélection de 9 d’entre eux qui doivent impérativement figurer sur votre itinéraire si vous visitez Kyoto, le cœur du Japon.

Le plus brillant : Kinkaku-ji

C’est le premier temple dans lequel je me suis rendu à mon arrivée à Kyoto, et c’est aussi sans doute le plus beau de la ville. Kinkaku-ji signifie « temple du Pavillon d’Or », et je ne suis pas près d’oublier la vision idyllique de son toit doré se reflétant à la surface d’un paisible étang parsemé de petits îlots ! J’avais l’impression d’avoir subitement fait un bond dans le passé. Seul inconvénient, c’est aussi l’une des attractions les plus populaires de Kyoto, et j’étais loin d’être seul… Mieux vaut venir tôt le matin pour profiter au maximum des lieux !

The temple of Kinkaku-ji in Kyoto

Les jardins de ce temple bouddhiste zen situé au nord de Kyoto valent aussi le détour avec notamment de très beaux spécimens de carpes Koi dans l’étang.

Les plus beaux jardins : Ryôan-ji

Mais les jardins de Kinkaku-ji ne peuvent pas rivaliser avec ceux de son voisin Ryôan-ji (vingt minutes de marche environ les séparent), le « temple du Repos du Dragon », qui figure lui aussi sur la liste des sites classés par l’Unesco. Je me suis longuement promené à l’intérieur de son vaste parc, m’imprégnant de la sérénité des lieux, incarnée notamment par une très belle statue de Bouddha au milieu de la verdure. C’est d’ailleurs l’endroit que j’ai préféré à Kyoto pour profiter du spectacle incontournable au printemps des cerisiers en fleurs.

J’ai aussi été particulièrement marqué par l’extraordinaire jardin zen de Ryôan-ji : un rectangle de gravier finement ratissé dans lequel se trouvent 15 pierres regroupées en 5 groupes, d’une manière qui rend impossible de toutes les voir à la fois. L’impression de paix qui se dégageait de cet endroit était unique.

J’ai achevé ma visite de Ryôan-ji par une pause au petit restaurant à l’intérieur des jardins. Je n’avais pas du tout faim et je me suis contenté de commander un simple jus d’orange, mais c’était un moment de calme et de relaxation inoubliable où le silence était uniquement troublé par le chant des oiseaux. Le cadre idéal pour laisser libre cours à ses pensées et se décontracter !

Le plus calme : Myoshin-ji

Egalement situé dans le nord de Kyoto, Myoshin-ji est en réalité un complexe abritant pas moins de 47 temples ! Cette immense zone est complètement oubliée des touristes, et je suis tombé dessus un peu par hasard après ma visite de Kinkaku-ji et Ryôan-ji. J’ai beaucoup aimé me perdre dans le dédale de ses petites ruelles, admirant l’architecture des différents temples, sans croiser âme qui vive en-dehors de quelques moines.

Le plus grand toit : Higashi Hongan-ji

Dur de rater cet imposant bâtiment, à seulement 10 minutes à pied de la gare. Le toit en bois du temple est sensé être le plus grand de ce type au monde ! J’ai aussi trouvé très impressionnant (et presque inquiétant !) le dragon qui décore la fontaine dans la cour.

La plus haute pagode : le temple Toji

Toujours dans le secteur de la gare, le temple Toji fait lui aussi partie des sites de Kyoto classés par l’Unesco. Pour le trouver, rien de plus simple : je n’ai eu qu’à repérer la pagode à 5 étages, la plus haute du Japon avec ses 57m ! Autre curiosité, les nombreuses petites tortues qui se baignent dans l’étang voisin.

La plus belle vue sur Kyoto : Kiyomizu-dera

Le temple de Kiyomizu-dera (encore un site inscrit au patrimoine mondial par l’Unesco !) se découvre idéalement en fin d’après-midi : de part sa situation sur les hauteurs d’une colline à l’est de Kyoto, c’est un endroit idéal pour apprécier le coucher de soleil. Malheureusement lors de mon voyage au printemps 2018 il était en cours de restauration, mais la visite valait malgré tout la peine ne serait-ce que pour la vue sur la ville et la photo de gauche ci-dessous, ma préférée de toutes celles que j’ai prises au Japon.

La visite du temple peut très bien se prolonger avec une promenade dans les ruelles du vieux quartier de Gion en contrebas, puis le long du très joli Chemin des Philosophes plus au nord. C’est dans ces quartiers historiques de Kyoto que j’ai croisé le plus de femmes portant le kimono traditionnel, dont l’élégance m’a ébloui.

Le plus vaste : Fushimi-Inari

Encore un fabuleux souvenir de mon séjour à Kyoto… Vous avez peut-être déjà vu des photos de ce sanctuaire très célèbre : il est connu principalement pour ses 30 000 torii rouges, autant de portiques alignés formant un véritable couloir de 4 kilomètres de long au milieu de la forêt ! Il y avait là aussi foule aux abords du temple, mais plus je pénétrais dans la forêt et plus le nombre de visiteurs diminuait, jusqu’à ce que je me retrouve pratiquement seul à certains endroits.

Les torii symbolisent la transition entre le monde des vivants et le monde spirituel. Les inscriptions qui y figurent sont toutes du même côté, celui tourné vers le monde sacré. Elles sont destinées aux esprits et ne sont pas sensées être lues par les mortels. Il y a également un grand nombre de statues de renards à Fushimi-Inari : dans le culte du dieu Inari, cet animal est considéré comme un messager et est souvent représenté avec une clé dans la bouche.

Le plus pittoresque : Daigo-ji

De par sa situation au sud-est de Kyoto, assez loin du centre-ville, ce temple est assez peu fréquenté par les touristes. Une grosse erreur, tant ses jardins zen, sa pagode à 5 étages et sa nature omniprésente en font l’un des plus beaux de la ville. C’est en tout cas l’un de ceux que j’ai le plus apprécié découvrir, et où j’ai pris le plus de photos !

Le plus secret : le sanctuaire de Gokonomiya

Vous ne trouverez mention de ce sanctuaire dans aucun guide touristique traitant du Japon ; si je l’ai découvert, c’est uniquement à cause d’un manque de préparation… J’avais trop tardé à réserver mon hébergement à Kyoto et tout étant complet autour du centre j’ai dû me rabattre sur une auberge au sud de la ville. A mi-chemin de mon dortoir et de la station de train la plus proche (Momoyama) je suis passé devant l’entrée de ce sanctuaire avec son grand torii et j’ai décidé de le visiter.

Pour être tout à fait honnête, ce n’est pas le temple le plus spectaculaire de Kyoto, mais entre les belles couleurs de ses motifs en bois et quelques très anciennes peintures, il n’est pas non plus complètement dénué d’intérêt. Une chose est sûre : à moins qu’ils se soient perdus comme moi, vous ne trouverez aucun touriste par ici !

Cette liste aurait encore pu inclure un grand nombre de temples, parmi lesquels le sanctuaire de Kamigamo, Ginkaku-ji (le « temple du Pavillon d’Argent »), Nanni-ji, Kozan-ji ou Tenryu-ji… et je ne cite là que certains des autres sites classés au patrimoine mondial par l’Unesco ! Si vous connaissez les différents temples de Kyoto, n’hésitez pas à me dire lesquels sont vos préférés dans les commentaires !

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