La Dolce Vita : une semaine de vacances autour de Naples

L’Italie est un pays merveilleux. Entre la splendeur de Rome, les paysages de Toscane, les canaux de Venise et les plages de Sardaigne, dur de choisir une destination pour ses vacances… Et pourquoi pas Naples et la Campanie ? Entre les ruines de Pompéi, l’île de Procida ou la Côte Amalfitaine, la région ne manque pas de merveilles, et le séjour que j’y ai effectué en février 2020 reste un souvenir inoubliable. Alors n’hésitez plus, préparez vos bagages et suivez-moi pour une semaine de vacances autour de Naples !

Jour 1 – premier aperçu de Naples

Naples est une ville fascinante, déroutante, pleine de contrastes. Ce n’est pas la plus touristique d’Italie, et elle n’a pas non plus la meilleure image qui soit. Elle est notamment connue pour être sale… ce qui est malheureusement assez vrai. Les poubelles débordaient un peu partout, et j’ai aussi vu d’innombrables déchets abandonnés au bord de la route lors de mon trajet vers la Côte Amalfitaine. Je ne m’y suis en revanche jamais senti en insécurité. Soyez prudents avec vos affaires de valeurs, prenez garde aux pickpockets, et tout devrait bien se passer.

La religion a une place importante en Italie, et Naples ne fait pas exception. Il y a plus de 500 églises dans la ville ! Mais la religion numéro 1 ici c’est le football, avec un Dieu unique : Diego Maradona. Décédé en 2020, le « Pibe de Oro » (Gamin en Or) est une vraie icône à Naples. Il y a joué de 1984 à 1991, remportant les premiers titres de champion de l’histoire du club (1987 et 1990) et son unique Coupe d’Europe (1989). Plus de trente ans après, il est toujours adulé par les tifosis et le stade a été renommé en son honneur après sa mort.

C’est en se promenant dans les « Quartieri Spagnoli », les Quartiers Espagnols, que l’on prend conscience de cette vénération. Son visage s’affiche partout sur les façades de ce quartier populaire. Situé au cœur de Naples, il a longtemps eu la réputation d’être mal famé, avec un taux élevé de criminalité. Mais le seul danger que j’y ai ressenti venait des scooters et Vespas dévalant les étroites ruelles à tombeau ouvert, s’évitant parfois au dernier moment ! En-dehors de ces quelques frayeurs, j’ai adoré me promener dans ce quartier. Bâtiments colorés, minuscules autels religieux à chaque coin de rue, linge étendu aux balcons… C’est l’endroit idéal pour débuter des vacances à Naples et « prendre la température » de cette ville si particulière.

Mon logement lors de mon séjour se trouvait d’ailleurs en plein milieu des Quartiers Espagnols. Un appartement en Airbnb très bon marché, avec une superbe vue sur les toits environnants et sur la silhouette un peu inquiétante du Vésuve, si près de Naples…

D’où vient le nom de « Quartiers Espagnols » ? Ces quartiers furent construits au 16e siècle, époque où le royaume de Naples appartenait à la couronne d’Espagne. C’est ici que logeaient les garnisons militaires en charge de la surveillance de la ville.

Le meilleur moyen de s’y rendre est de prendre le métro jusqu’à la station « Toledo ». Le contraste avec les étroites ruelles du quartier ne pourrait pas être plus grand. Cette station à l’architecture futuriste donne l’impression d’être sur une autre planète !

The futuristic metro station of Toledo in Naples

Après les Quartiers Espagnols, direction la Galeria Umberto I, immense arcade commerçante et luxueuse, construite au 19e siècle sur le modèle de la Galeria Vittorio Emanuele II à Milan…

…puis la Piazza del Plebiscito non loin de là. C’est pour moi la plus belle des nombreuses places de Naples. Côté ouest, l’imposant dôme de la Basilique San Francesco di Paola fait face à la large façade du Palazzo Reale, à l’opposé.

De là le bord de mer est tout proche. Contraste encore avec la Via Nazario Sauro, large avenue aux beaux immeubles bien entretenus. Ne manquez pas également la superbe Fontana del Gigante sur le front de mer.

Cette avenue débouche sur l’un endroits les plus pittoresques de Naples : le petit port de Santa Lucia et le Castel dell’Ovo. J’ai trouvé ce port particulièrement charmant, avec ses voiliers et ses barques en bois colorées. C’est aussi un endroit idéal pour le déjeuner, que ce soit sur l’une des terrasses au bord de l’eau ou simplement assis sur le rebord du quai avec de quoi pique-niquer.

Le Castel dell’Ovo mérite une visite, ne serait-ce que pour le panorama depuis ses remparts. La vue à 360° sur la ville, la baie de Naples, l’île de Capri au loin et bien sûr le Vésuve est vraiment superbe ! C’est le plus vieux château de Naples encore debout. Sa construction remonte au 12e siècle, et son nom (qui signifie « Château de l’œuf ») vient d’une légende disant qu’un sorcier aurait caché un œuf magique dans ses fondations. S’il venait à être brisé, le château s’effondrerait et Naples ferait face à de terribles catastrophes.

Après avoir remonté la Via Nazario Sauro puis traversé les jardins de Molosiglio, on arrive à un autre château, le massif Castel Nuovo sur la Piazza Municipio. Malgré son nom signifiant « Château Neuf », lui aussi est très ancien puisqu’il fut construit au 13e siècle.

Jamais deux sans trois ! Pour bien terminer la journée, direction un troisième château, le Castel Sant’Elmo. Perché sur les collines du Vomero qui surplombent Naples, c’est le point culminant de la ville. C’est l’endroit idéal pour admirer le coucher de soleil sur la baie. Ça tombe bien, l’entrée est à demi-tarif (2,50€ au lieu de 5€) à partir de 16h ! Du Vésuve aux îles d’Ischia et Procida, via la Péninsule de Sorrente et la forme caractéristique de Capri à l’horizon, la vue est encore une fois sublime.

Pour y accéder, le plus simple est de monter à bord du funiculaire de Montesanto. Vous pouvez aussi escalader les 414 marches des escaliers de la Pedamentina depuis les Quartiers Espagnols, mais je vous conseille plutôt de les emprunter pour redescendre…

Naples est tout simplement la ville d’origine de la pizza. Impossible de s’y rendre sans en déguster au moins une ! Les Quartiers Espagnols notamment regorgent de trattorias où les prix varient entre 3 et 10€ (oui, pour une pizza entière !). Vous pouvez opter pour la Margherita, l’authentique pizza napolitaine (tomates, huile d’olive, mozzarella di Bufala et basilic frais) ou pour une autre variante, mais ne demandez jamais de pizza à l’ananas si vous voulez éviter de fâcher vos serveurs !

Pour déguster un spritz ou un bon verre de vin, je vous conseille le bar Wine Boat sur la rue Vico d’Afflito, où j’avais été extrêmement bien reçu. Enfin pour un bon café et une pâtisserie en début de journée, faites un tour par Augustus sur la Via Toledo.

Jour 2 – les couleurs de Procida

Il y a trois îles principales autour de Naples. Capri au sud est la plus connue et la plus touristique. Ischia à l’ouest est la plus grande. Et sa toute petite voisine (moins de 4km²) Procida est la plus proche de la côte. A moins de rester une dizaine de jours en vacances dans la région, vous ne pourrez en visiter qu’une seule. Voici pourquoi vous devriez opter pour Procida !

En réalité, c’est la seule que j’ai exploré, je ne peux donc pas comparer avec Capri et Ischia. Une chose est sûre malgré tout : Procida est une vraie merveille. Deux compagnies de ferry desservent l’île depuis Naples. J’avais opté pour Caremar, et le trajet jusqu’à la Marina di Sancio Cattolico sur la rive nord avait pris un peu moins d’une heure.

S’il ne devait y avoir qu’un seul mot pour décrire Procida, cela serait le mot « couleur » : les bateaux multicolores dans le port, l’église jaune et blanche Santa Maria della Pietà, les maisons rouges et ocres le long des ruelles conduisant au village médiéval de Terra Murata, le point le plus élevé de l’île…

Mais le meilleur est encore à venir. La vue depuis Terra Murata révèle l’extraordinaire Marina di Corricella en contrebas, dans une véritable explosion de couleurs : rose, bleu, vert, blanc, jaune, rouge, orange… Empilées les unes sur les autres avec la coupole du Sanctuaire Santa Maria della Grazie au-dessus d’elles, les maisons de Procida forment un panorama extraordinaire.

Je vous conseille de faire quelques pas dans le village de Terra Murata. La vue depuis la Punta dei Monaci (Pointe des Moines) 90m au-dessus des flots est également très belle, avec juste en face le Cap Miseno qui marque l’entrée de la baie de Naples. Seul regret, lors de ma visite l’Abbaye San Michele Archangelo que j’aurais aimé visiter était fermée.

La Marina di Corricella n’est accessible que par quelques escaliers depuis la rue au niveau supérieur. Il faut absolument s’y promener et goûter l’atmosphère de Procida. Deux vieux messieurs assis sur un banc, quelques terrasses de restaurant s’animant à l’heure du déjeuner, les bateaux de pêche au mouillage dans le port, un groupe de mouettes se disputant des restes de poisson…

N’hésitez pas également à vous éloigner du village principal pour explorer d’autres endroits de l’île ! Vous pourrez notamment observer des dizaines de citronniers et orangers dans les jardins. Mais n’oubliez pas de garder un œil sur votre montre pour ne pas rater le ferry retour vers Naples…

Jour 3 – seconde journée à Naples

Cette seconde journée va vous permettre de découvrir quelques-unes des 500 églises de Naples, toutes absolument superbes ! L’itinéraire se concentre principalement dans le Centre Historique, entre les rues parallèles de Spaccanapoli et la Via dei Tribunali. Spaccanapoli (littéralement « Fend-Naples ») est l’une des principales artères de la ville. On peut d’ailleurs facilement observer son tracé rectiligne depuis le Castel Sant’Elmo.

Elle démarre depuis la Piazza Gesù Nuovo, où se trouve l’église du même nom. Sa façade inhabituelle fût initialement celle d’un palais, mais une église y a été érigée en lieu et place à la fin du 16e siècle. Dur d’imaginer à quel point l’intérieur est fastueux lorsqu’on y fait face ! Et pourtant : c’est une vraie merveille architecturale, avec de somptueuses décorations baroques en marbre et un extraordinaire plafond peint.

Lui faisant pratiquement face, la Basilique de Santa Chiara est l’un des principaux édifices religieux de Naples. C’est la plus grande église gothique de la ville, et son toit vert est lui aussi facilement repérable depuis les collines de Vomero. Si l’intérieur de l’église elle-même n’est pas aussi exceptionnel que sa voisine Gesù Nuovo (elle fut gravement endommagée pendant la Seconde Guerre Mondiale), son cloître est lui fabuleux. L’entrée coûte 6€ que je vous recommande chaudement de débourser ! Les murs du cloitre sont couverts de très belles peintures, tandis que les murets, bancs et colonnes à l’intérieur sont décorés de sublimes majoliques (céramiques italiennes). On y trouve aussi un musée rassemblant des reliques de l’ancienne église, les ruines de thermes Romains du 1er siècle et une immense crèche, le tout inclus dans le prix d’entrée. L’endroit idéal pour oublier le bouillonnement de la ville !

Les crèches sont une vraie tradition à Naples. La Via San Gregorio Armeno perpendiculaire à Spaccanapoli est entièrement dédiée à la construction de décors de crèches. Et pas n’importe quels décors : un château médiéval, des ruines antiques, ou même un quartier tout entier ! Beaucoup sont encore faits à la main, et vous pourrez peut-être observer un artisan au travail dans la cour d’une boutique.

Mais une crèche serait bien vide sans santons ! Les boutiques de cette ruelle donnent le choix entre des milliers de personnages différents. Les classiques Rois Mages, la Vierge Marie ou bien sûr le Petit Jésus, mais aussi des bouchers, des boulangers, des musiciens… ou plus anachronique, des footballeurs !

Prenez le temps de déambuler dans le quartier, d’explorer les nombreuses boutiques et de faire un tour dans les ruelles environnantes. A l’intersection entre la Via dei Tribunali et la Vico del Fico Al Purgatore, vous pourrez voir un buste de Pulcinella, le Polichinelle de la Commedia Dell’Arte. Et sur Spaccanapoli, juste après la Via Duomo, ne manquez pas l’immense fresque représentant San Gennaro, Saint-Janvier, l’un des saint-patrons de la ville.

La Cathédrale de Naples s’appelle d’ailleurs le Duomo di San Gennaro. Point commun avec l’église de Gesù Nuovo, sa façade extérieure ne laisse pas présager de la beauté de l’intérieur : un sol remarquable, un plafond entièrement peint, d’innombrables sculptures de marbre, une mosaïque d’inspiration Byzantine et un dôme extraordinaire.

L’été est déconseillé pour visiter Naples, à la fois pour l’afflux de touristes et pour la chaleur étouffante. Les meilleures périodes sont donc le printemps et l’automne… ou la fin de l’hiver. J’ai effectué ce voyage au mois de février, qui s’est avéré un moment idéal. Les nuits étaient un peu fraiches, mais le soleil brillait chaque jour avec des maximales autour d’une vingtaine de degrés.

Jour 4 – les ruines de Pompéi

Il y a 2000 ans, Pompéi était une ville de province de taille moyenne qui prospérait grâce à la fertilité de son arrière-pays. Parmi les 25 000 habitants, on comptait de nombreux marchands vivant dans des maisons richement décorées. Mais cette période florissante s’arrêta brutalement le 24 octobre 79 avec l’éruption du Vésuve.

En seulement quelques heures, la ville (ainsi que trois villages voisins : Herculanum, Stabiae et Oplontis) fut submergée par une épaisse couche de scories et de cendres, tandis qu’une nuée ardente tuait tous ceux qui n’avaient pas fui. On estime que 3000 personnes ont trouvé la mort lors de cette éruption. Plus d’un millier de corps ont été retrouvés depuis la redécouverte accidentelle de Pompéi au 18e siècle. L’archéologue Giuseppe Fiorelli qui était en charge des fouilles au 19e siècle eut l’idée astucieuse de couler du plâtre dans les cavités que les corps décomposés avaient laissés dans la cendre. Les moulages de plusieurs victimes sont aujourd’hui exposés sur le site, et d’autres sont visibles au Musée Archéologique de Naples.

Pour se rendre à Pompéi depuis Naples, rien de plus simple. Il suffit de prendre le train à la gare centrale Piazza Garibaldi, pour un trajet d’une quarantaine de minutes environ. Une fois arrivé, l’entrée se fait par la Porta Marina Grande, qui donnait accès au port à l’époque (et n’était pas du tout la porte principale). N’oubliez pas au passage de prendre une carte du site, qui vous sera extrêmement utile !

Se promener dans Pompéi, c’est comme visiter une ville, avec ses larges artères et ses ruelles étroites, ses édifices publics et ses maisons privées. Seule différence, il s’agit d’une ville vieille de 2000 ans complètement figée dans le temps… C’est une découverte exceptionnelle, une plongée dans l’histoire unique au monde. La seule chose qui m’a un peu déçu, c’est le manque de panneaux explicatifs décrivant la vie dans la cité. J’imagine que pour cela il est nécessaire d’avoir un guide. Mais je ne regrette pas mon choix d’effectuer la visite par moi-même, à mon rythme, et d’avoir pu déambuler comme je le souhaitais.

Il y a énormément de choses à voir à Pompéi, mais voici mes 5 lieux préférés :

  • la Maison de la Vénus à la Coquille (Casa della Venere in Conchiglia). Cette demeure parfaitement préservée tire son nom d’une fabuleuse fresque de la déesse Vénus sur l’un de ses murs (secteur II, au sud-est de Pompéi) ;

  • le bordel (lupanare) et ses peintures érotiques (secteur VII, dans le centre) ;

  • le Grand Théâtre (Teatro Grande), assez grand pour 5000 personnes et à l’acoustique parfaite (secteur VIII vers le sud) ;

  • la Maison des Vettii et la Maison du Faune (Casa dei Vettii et Casa del Fauno). Deux magnifiques demeures voisines, célèbres entre autres pour une fresque de Priape soupesant son propre phallus (à l’entrée de la Maison des Vettii), et pour la superbe statue en bronze d’un faune ainsi que l’immense mosaïque représentant les armées d’Alexandre le Grand sur le sol de la Maison du Faune (secteur VI, nord-ouest) ;

  • et enfin mon coup de cœur, la Villa des Mystères (Villa dei Misteri), 400m en-dehors du site principal côté nord-ouest. Les fresques qui s’y trouvent ont été particulièrement bien conservées, et elles sont d’une beauté à couper le souffle ;

J’ai passé en tout pas moins de 6h à Pompéi, et si vous voulez profitez au maximum de votre visite vous y resterez probablement aussi longtemps. Et je ne parle pas du nombre de kilomètres à pied… Mais cela en vaut tellement la peine ! Pompéi est vraiment un lieu hors du commun, et comme une grande part de la ville n’a toujours pas été explorée, on peut encore s’attendre à de nombreuses découvertes dans le futur.

Jour 5 – road trip autour de la Péninsule de Sorrente

La Péninsule de Sorrente délimite la baie de Naples côté sud. Le meilleur moyen de la découvrir, c’est de louer une voiture et de partir en road trip. Mais prudence sur la route : on dit souvent que les Italiens sont des conducteurs plutôt nerveux, et cette réputation n’est pas usurpée ! Si vous parvenez à garder le contrôle de vos nerfs malgré les nombreux coups de klaxon qui vous seront inévitablement adressés, il vous faudra environ une heure pour arriver au premier point de vue, un belvédère au bord de la route SS145 qui offre une vue splendide sur Sorrente.

Après avoir traversé Sorrente (ce qui peut s’avérer très pénible en cas de forte circulation), direction les Bains de la Reine Jeanne (Bagni della Regina Giovanna). Un sentier assez court mais pentu permet de descendre aux vestiges d’une ancienne villa romaine. Les ruines n’ont rien d’extraordinaire (surtout après la visite de Pompéi), mais la vue sur la baie de Naples est très belle. D’ici, le Vésuve donne l’impression d’être une île gigantesque suspendue au-dessus des flots… Mieux encore, le promontoire où se trouve la villa domine une magnifique piscine naturelle, uniquement séparée de la mer par une arche dans la falaise. C’est le lieu idéal pour se rafraichir s’il fait chaud, ou se prélasser s’il n’y a pas grand monde !

Continuez ensuite le long de la route très sinueuse qui fait le tour de la péninsule. A chaque virage, le paysage alterne entre points de vue superbes sur la côte, avec l’île de Capri toute proche, et villages colorés ou églises très photogéniques.

Le prochain arrêt se trouve sur la rive sud de la péninsule, plus précisément à Nerano. De là, un sentier de 5km descend jusqu’à la baie de Ieranto. C’est une promenade fantastique. Avec la mer en contrebas, parfois à l’ombre des oliviers, elle offre des panoramas splendides sur la Côte Amalfitaine. Tout en bas, après 185m de dénivelé (à remonter au retour !), le chemin débouche sur la baie de Ieranto. Vous ne pourrez pas manquer à l’horizon les Faraglioni di Capri, trois célèbres rochers à la pointe sud de l’île de Capri.

Pour achever cette découverte de la Péninsule de Sorrente, grimpez jusqu’à l’église de San Constanzo, perchée sur une crête à 500m d’altitude. L’accès se fait par la Via del Monte depuis le village de Termini. De la baie de Naples à la Côte Amalfitaine, en passant par le Vésuve et les îles d’Ischia, Procida et Capri, la vue à 360° depuis le sommet est encore une fois à couper le souffle.

Jour 6 – en route pour la Côte Amalfitaine

La Côte Amalfitaine n’est pas très longue : pas plus de 50km entre la Péninsule de Sorrento à l’ouest et Salerne à l’est. Mais une journée est à peine suffisante pour la parcourir intégralement, tant chaque village, chaque point de vue et chaque tournant de la route sont la promesse d’un nouveau spectacle époustouflant, auquel il est impossible de résister.

Le premier village en venant de Sorrente est Positano. C’est l’un des plus touristique de toute la côte, et même en février je n’ai pas réussi à trouver une seule place de parking ! A défaut de m’y promener, j’ai emprunté une route très étroite grimpant dans les hauteurs pour admirer la vue plongeante sur les maisons colorées en contrebas.

Deuxième halte quelques kilomètres plus loin aux villages voisins de Vettica Maggiore et Praiano. Un vrai coup de cœur pour moi, à la fois pour le magnifique dôme en céramique de l’église San Gennaro, le panorama sur la côte avec Positano lové au creux des montagnes, et les innombrables décorations en céramique sur les murs de Praiano.

Pour une découverte de la Côte Amalfitaine au plus près de la nature, empruntez le Sentiero degli Dei, le Sentier des Dieux ! Entre Nocelle sur les hauteurs de Positano et Agerola, cette randonnée d’environ 8km est parait-il une vraie merveille. Ne pas l’avoir effectuée est l’un de mes seuls regrets après ce voyage ! Il est conseillé de l’effectuer au départ d’Agerola où se trouve un parking gratuit.

Troisième étape, Amalfi, la plus grande ville de la côte à laquelle elle a donné son nom. Il y avait là encore beaucoup de touristes, même en février, mais j’avais heureusement facilement trouvé à me garer près du port, où mouillaient plusieurs jolis bateaux de pêche multicolores.

Le centre-ville d’Amalfi est un vrai labyrinthe, avec de nombreuses ruelles piétonnières, de discrets escaliers et d’étroits passages. Perdez-vous dans ce dédale, au milieu duquel vous finirez par tomber presque par accident sur le magnifique Duomo. Son architecture a une forte influence Byzantine, avec sa façade aux motifs géométriques noirs et blancs et une superbe mosaïque dorée au-dessus du porche.

Après Amalfi, direction Ravello, village perché dans les hauteurs. On peut y visiter deux villas célèbres (la Villa Rufolo et la Villa Cimbrone), ou simplement se promener dans les petites rues du centre et profiter du panorama exceptionnel sur la côte.

Depuis Ravello, il reste encore trois villages à découvrir jusqu’à Salerne, fin de cet itinéraire. Tout d’abord Minori, avec sa plage de sable noir…

…puis Maiori et la jolie église San Francesco…

…et enfin Cetara, un pittoresque village de pêcheurs traditionnel.

S’il vous reste encore du temps (et de l’énergie), Salerne mérite une visite, notamment pour sa splendide cathédrale. Et sinon, il vous faudra environ une heure pour retourner à Naples par l’intérieur des terres !

C’est ici que s’achève cette semaine de vacances autour de Naples. Êtes-vous déjà allés en Campanie ? Quels sont vos coups de cœur dans cette région ? Partagez-les dans les commentaires !

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