A la découverte de Tokyo - Les multiples visages de Shinjuku

A première vue, Shinjuku le plus grand arrondissement de Tokyo correspondait bien à l’image que je me faisais de cette ville de plus de 13 millions d’habitants, avec sa forêt de gratte-ciels et ses larges avenues aux panneaux publicitaires éblouissants. Mais en m’y promenant à plusieurs reprises, j’ai réalisé qu’il ne se résumait pas seulement à ses néons multicolores. L’atmosphère est radicalement différente entre les grands boulevards bondés et les petites ruelles de Golden Gai, entre le parc de Gyoen et les clubs de strip-tease de Kabukicho, entre le jour et la nuit. Je vous amène découvrir les multiples facettes de Shinjuku, le quartier le plus contrasté de Tokyo !

Cet article fait partie d’une série de quatre articles sur Tokyo. Découvrez les trois autres :

La gare de Shinjuku

Le premier accès au quartier de Shinjuku, c’est sa gare, mais attention aux agoraphobes : elle a officiellement été nommée « gare la plus bondée au monde » par le Guinness World Records (lien en anglais) en 2018 ! C’est un vrai labyrinthe : elle a plus de 200 sorties, et en moyenne 3,6 millions de personnes y transitent chaque jour ! J’ai choisi de m’arrêter une station plus tôt et de terminer le trajet à pied pour éviter la foule. Je ne voulais pas prendre le risque de me retrouver coincé comme dans la vidéo ci-dessous…

La Mairie (Tokyo Metropolitan Government Building)

Ma première destination une fois à Shinjuku a été le Tokyo Metropolitan Government Building, autrement dit la Mairie. Elle est aussi disproportionnée que la ville elle-même est gigantesque : ses tours jumelles culminent à 243m, plus haut que tous les autres gratte-ciels du quartier, et plus de 20.000 personnes y travaillent ! Je m’y suis rendu pour grimper (en ascenseur !) à l’observatoire gratuit qui se trouve au 45e étage de la tour Sud et qui offre une vue ébouriffante sur Tokyo. On peut notamment y voir les trois tours collées les unes aux autres du Park Hyatt Hotel qui a servi de lieu de tournage au film Lost in Translation, et en cas de météo dégagée, la silhouette du Mont Fuji côté ouest… Malheureusement il ne faisait pas assez beau lorsque j’y étais !

Il y a en réalité deux observatoires : celui de la tour Sud ferme à 18h, mais je suis revenu de nuit pour cette fois monter à celui de la tour Nord, ouvert jusqu’à 23h30. L’entrée était également gratuite mais la plupart de la surface de l’étage était réservée à un restaurant pas très bon marché et seules quelques baies vitrées restaient accessibles au public. Pas très pratique pour prendre de belles photos… Mais la vue plongeante sur les lumières de Tokyo était tout de même magnifique, et la Mairie valait aussi le coup d’œil rien que pour ses éclairages nocturnes.

Avenue Yasukuni-dori

Après être redescendu de l’observatoire de la Mairie, à la nuit tombée, j’ai emprunté l’avenue Yasukuni-dori pour me rendre dans le quartier de Kabukicho (voir ci-dessous). J’ai lu quelque part que c’était l’une des rues les plus photographiées de Tokyo : c’était une véritable profusion de lumières, de néons, de panneaux publicitaires aveuglants, à en faire pâlir d’envie Times Square à New-York… Impressionnant !

Japan, Tokyo, Shinjuku, Yasukuni-dori avenue

Kabukicho

Je me suis promené à deux reprises dans le quartier de Kabukicho, au cœur de Shinjuku. La première fois, en pleine journée, rien ne m’avait semblé sortir particulièrement de l’ordinaire, en-dehors de quelques bâtiments un peu étranges (King Kong sur une façade !) : des restaurants, des magasins, des salles de jeux, similaire à bien d’autres quartiers de Tokyo. Mais de nuit…

C’est seulement après le coucher du soleil que la vraie personnalité de Kabukicho (aussi surnommé la « ville qui ne dort jamais ») se révèle : un immense quartier de divertissement avec d’innombrables bars, cinémas et boîtes de nuit… mais aussi le plus grand « red light district » du Japon avec clubs de strip-tease et « love hotels » un peu partout ! Je ne compte pas le nombre de fois où des rabatteurs m’ont proposé de les suivre pour un massage ou d’autres genres de distractions… Mais aucun n’était trop insistant face à mes refus polis et l’ambiance restait malgré tout encore assez bon enfant, probablement bien différent de ce qu’on pourrait trouver ailleurs dans le monde.

Golden Gai

A la limite sud-est de Kabukicho, les 5 ou 6 ruelles hors du temps qui forment Golden Gai ne pourraient pas être plus différentes des bâtiments ultra-modernes et des néons lumineux qui bordent l’avenue Yasukuni-dori à deux pas de là. Cet endroit est si particulier que j’avais même du mal à m’imaginer que j’étais toujours au cœur de Tokyo ! Là encore, l’atmosphère est totalement différente entre le jour et la nuit. De jour, les ruelles étaient vides…

…mais en revenant plus tard à la nuit tombée, j’avais cette fois du mal à me frayer un chemin parmi la foule ! Encore plus compliqué : trouver un siège dans l’un des nombreux minuscules bars où pas plus de 5 ou 6 personnes, barman inclus peuvent prendre place. D’ailleurs un certain nombre d’entre eux n’autorisent l’entrée qu’aux habitués.

Le sanctuaire d’Hanazono

Je suis tombé sur ce sanctuaire totalement par hasard, en sortant des ruelles de Golden Gai. Sa présence au milieu de Shinjuku semblait presque anachronique, une véritable oasis de paix et de spiritualité comparé à l’ambiance électrique qui règne à Kabukicho juste à côté. Il est dédié au dieu Inari dont le culte garantirait la réussite en affaires, le rendant ainsi très populaire auprès des « business men » du quartier.

Parc de Shinjuku Gyoen

Le vaste parc (58 hectares) de Gyoen à l’est de Shinjuku est l’un des poumons verts de Tokyo. Impossible de le rater quand on se tient sur l’observatoire en haut des tours de la Mairie ! C’est un lieu très populaire pour les Tokyoïtes (j’ai moi-même dû attendre une demi-heure à l’entrée avant de pouvoir y accéder, photo ci-dessous), mais il est si étendu qu’il est toujours possible d’y trouver une zone plus calme et oublier l’agitation de la ville toute proche.

Le vaste parc (58 hectares) de Gyoen à l’est de Shinjuku est l’un des poumons verts de Tokyo. Impossible de le rater quand on se tient sur l’observatoire en haut des tours de la Mairie ! C’est un lieu très populaire pour les Tokyoïtes (j’ai moi-même dû attendre une demi-heure à l’entrée avant de pouvoir y accéder, photo ci-dessous), mais il est si étendu qu’il est toujours possible d’y trouver une zone plus calme et oublier l’agitation de la ville toute proche.

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